16 mars 2018

{Chronique} Proxima du Centaure

« Je l’appelle Apothéose parce qu’il n’y a aucun prénom logique à lui mettre sur le visage. Je la klaxonnerai avec ma tête jusqu’à ce qu’elle se retourne. Un jour, elle me dira son vrai prénom, à l’oreille, elle le prononcera avec le souffle. Son souffle réveillerait un mort. En attendant, de là où je me trouve, je kiffe à fond dès que je pense à elle. »

Tous les matins, Wilco regarde Apothéose passer sous sa fenêtre. Jusqu’à ce qu’un jour, il se penche tellement qu’il tombe.










Les attachées de presse de la maison d'édition Flammarion m'ont mise l'eau à la bouche avec Proxima du Centaure, sorti en librairie début février. C'est vraiment le mystère qui semble auréoler le récit qui m'a le plus intrigué. En effet, à aucun moment nous ne savons véritablement de quoi parle cette histoire avant de nous y plonger. Le résumé particulièrement obscur laisse juste sous-entendre qu'on aura peut-être le droit à une histoire d'amour, quant aux attachées de presse, elles sont restées motus et bouche cousue. 
J'ai réceptionné ce livre avec plein de petits goodies très agréables à recevoir et en lien avec l'histoire. Mais la véritable surprise a eu lieu lorsque je me suis lancée dans ma lecture et que j'ai pu découvrir au fil des pages, des petits post-its, des recettes, cartes postales et autres supports papier. J'ai adoré cette petite attention qui a rendu à mes yeux cet objet-livre unique en son genre. 
Toutefois, même si vous ne bénéficiez pas de l'attention bienveillante des attachées de presse du groupe Arrête de lire, sachez que l'histoire vaut également le détour. Le livre est très court et je l'ai lu à toute vitesse même si je m'y suis reprise à deux fois. En effet, j'ai tellement aimé la sonorité des mots employés par l'auteure qu'après avoir lu une première fois la première page, je l'ai relu une seconde fois à haute voix accompagnée d'une trentaine de pages supplémentaires. 
Ce récit est beau, déroutant et poétique. Il est assez étrange même si on se familiarise rapidement avec le style d'écriture. L'auteure évoque avec une manière assez particulière les relations parents/enfants, frères/sœurs, l'amour et la séparation. J'étais un peu fâchée de découvrir le sujet principal du livre parce que c'est un sujet que j'ai du mal à croiser au détour de mes lectures et encore moins lorsque je ne m'y suis pas préparée. Mais peut-être aussi, qu'en sachant de quoi parlait le livre allais-je refuser de le recevoir et je serai alors passée à côté d'une lecture tendre et touchante. 
Moi aussi j'ai envie d'être obscure et de ne pas vous en dire plus mais en tout cas, avant même d'être arrivée à la fin j'ai deviné que cette dernière serait marquante et mes craintes ont été confirmées lorsque je suis tombée nez à nez avec un mouchoir en papier, glissé entre les deux dernières pages. J'étais au bureau au moment où j'ai terminé ma lecture et j'ai immédiatement relevé la tête de mon livre en m'exclamant auprès de ma collègue : "ça veut tout dire !". J'ai été forte, je n'ai pas eu besoin de me servir du mouchoir qui repose encore à l'intérieur de mon livre, attendant peut-être une prochaine lecture mais je me suis tout de même sentie émue par cette fin sans surprise, douce et amère à la fois. 
En résumé, sachez-le, Proxima du Centaure, comme c'est le cas pour chaque livre déroutant, ne plaira pas à tout le monde. Je suis toutefois ravie de lui avoir donné sa chance ne serait-ce que pour pouvoir éprouver les émotions que j'ai ressenti et cette envie qui ne s'était pas manifestée chez moi depuis longtemps de lire à haute voix. 


★★★★☆



1 commentaire:

  1. Je ne sais pas pourquoi ce livre ne me tente pas du tout :/
    Contente que tu ai tout de même apprecié ta lecture :)

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